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  • Histoire incroyable : Aspiré hors du cockpit à 5000m

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    Certainement l’une des histoires d’avion les plus impressionnantes qu’il m’a été donné d’écouter de tous les temps. On peut trouver sur internet quelques récits différents de cette histoire et celui que je m’apprête à vous faire en est un résumé.
    (Toutes les photos que vous verrez sont reprises de l’émission Air Crash Investigation de National Geographic et sont présentes à titre d’illustration – si ce n’est la dernière).

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    1990 – Aéroport de Birmingham – 7h20 : Un avion de la British Airways décolle pour rejoindre Malaga (Espagne) dans la matinée. Pour le commandant, Tim Lancaster, 42 ans et son copilote, Alastair Atchison, 39 ans, il n’y a rien à signaler, c’est un simple vol de routine.

    Après une quinzaine de minutes de vol, le personnel de bord commence à préparer les repas, le commandant décide d’enlever sa ceinture et de se détendre. L’avion est à une altitude de 5,270m au-dessus de Didcot, Comté d’Oxford.

    Tout à coup, un bruit sourd retentit à l’avant de l’avion. Le fuselage entier se remplit de condensation. Une des fenêtres du cockpit (celle de gauche, à côté du commandant) est littéralement arrachée de l’avion. Lancaster est alors aspiré d’un coup sec hors de la cabine la tête la première. Tenus par les genoux, il n’a que la tête et le torse à l’extérieur de l’avion, plaqués contre l’appareil. La porte de la cabine de pilotage est propulsée contre la radio et la console de navigation, bloquant désormais le levier d’accélération. De ce fait, l’avion continue de prendre de la vitesse à mesure qu’il descend, tandis que des papiers et autres débris sont tous aspirés vers le cockpit.

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    Le steward Nigel Odgen se précipite vers la fenêtre et attrape fermement les jambes du commandant. A l’arrière de l’avion, l’hôtesse Susan Price s’occupe de rassurer les passagers et de sécuriser les objets volants. Au même moment, à l’extérieur, Lancaster lutte contre des vents glacés à plus de 550 Km/h.

    Atchison, qui a réussi à reprendre le contrôle, amorce sa descente d’urgence et passe un appel de détresse à la radio. Mais malheureusement il n’entend pas la réponse de la tour de contrôle à cause des vents violents qui s’engouffrent par la fenêtre.

    Ogden, encore attaché à Lancaster, commence à souffrir du froid et de contusions, et laisse sa place à deux hôtesses restées derrière lui. A ce moment là, Lancaster glisse encore de quelques centimètres hors de l’avion. L’équipage en cabine est en mesure d’apercevoir son visage par la fenêtre la plus à gauche. Son corps et sa tête frappe continuellement le fuselage, et ils s’aperçoivent que malgré la vitesse, ses yeux demeurent grands ouverts… Ils concluent alors tous qu’il est mort.

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    Le copilote, toujours aux commandes, leur fait comprendre qu’il ne faut surtout pas lâcher le corps maintenant au risque que celui-ci endommage l’un des moteurs de l’avion. Par chance, il parvient à percevoir un message des contrôleurs aériens qui lui disent d’atterrir en urgence à Southampton.

    35 minutes après le décollage, il pose l’engin en toute sécurité. Les passagers sont immédiatement sortis de l’appareil et l’équipage s’occupe de Lancaster. Le corps du commandant a de nombreux hématomes et contusions en raison des fortes rafales (600km/h). Il est resté 22 minutes en dehors de l’appareil, à -17°C, et a certainement souffert d’un manque d’oxygène pendant tout ce temps.

    Mais malgré tout ce que Lancaster a enduré, il y a tout de même une belle fin à cette histoire.

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    L’état du fuselage à l’atterrissage

    Il a survécu à toutes ces épreuves et s’en est tiré avec deux os fracturés, des hématomes, des engelures et un doigt cassé. Moins de 5 mois après l’incident, il était de retour dans son cockpit.

    Le Co-pilote a lui aussi réussi quelque chose d’exceptionnel en faisant atterrir l’avion malgré les conditions extrêmes dans la cabine. Il a d’ailleurs reçu une médaille du mérite pour cet exploit.

    Les enquêtes effectuées ont révélé que la vitre cassée avait été remplacée la veille du vol et que les boulons utilisés n’étaient pas les bons. Aujourd’hui, tous les boulons de la British Airways ne sont plus situés à l’extérieur mais à l’intérieur des avions.

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